intimate

Chère Pam,

Ce soir repas chinois à la maison avec ma famille. Coté perso : Je parle avec G. que m'a présenté X. Ca sent le Gentil Complot tout ça! En dehors de G. le cheptel est important et l'envie est assouvie.

J'ai cependant aussi l'impression d'avoir perdu mes clés, une deuxième fois et cette fois j'ai l'impression que je ne les retrouverais pas... J'aime bien cette image...

A bientôt, fidèle Pam.

Lundi expo Big bang sur la création et la destruction dans l'art du 20e siècle à Beaubourg. Latente impression que l'on a fournit un theme au professionnels du lieu et à eux de se demerder pour mettre les pieces en rapport. Un bon travail malgré tout, malgré une impression d'etrange concernant les pieces exposées, d'époques diverses et leur mise en scène dans des "chambres" aux noms parfois... Peut être mal adaptés. Bref une scenographie complexe et pas forcement evidente qui demandait une vision globale de tous les arts. Une occasion aussi pour le musée de ressortir de ses réserves des oeuvres peu souvent exposées et que je n'avais vu jusqu'à présent que dans des livres.
Cependant de bons moments pour moi, je ne peux rester que rêveur et pensif devant un Giacometti, un Brancusi, une compression de C�sar, le presse agrumes de Starck ou encore une chaise de Gerrit Retvield, pas mal de choses du Bauhaus et des Delaunay... Bref mes predilections :-)
Découverte aussi d'une artiste vidéaste, je ne me suis pas encore renseigné sur son travail, Andreas Fraser, une video désopilante, ironique et acerbe, qui mettait en scène une gardienne de musée faisant sa visite virtuelle. un excellent moment.
Fasciné aussi par une bande lumineuse en diode rouge comme on en voit partout, diffusant des phrases laconiques, existant par et pour leur sens, lieux communs ou pas, elles defilaient, importantes ou pas, elles se succèdaient, sans fin. Captivant
Pour conclure une exposition avec une impression de fourre-tout, à la limite du foutoir... Reste les oeuvres, toutes, que l'on apprécie ou pas, et qui se suffisaient à elles mêmes, malgré le contexte scenographique parfois un peu malheureux.

Rendez vous lundi pour l'expo Mallet-Stevens, architecte que j'admire depuis longtemps.

Big Bang
Destruction et création dans l'art du 20e siècle

Je crois que le plus dur en ce moment c'est de s'endormir seul et surtout de se réveiller seul. De n'avoir personne à qui parler, de tout de rien, dans l'intimité. De se sentir vide au point de rester enfermé sans envie de rien. De chercher à établir des contacts et de n'obtenir encore et toujours que du vide.
J'ai lu sur un blog que :

"Dans la vie, il y a 3 types de mecs :
- Les "pour la nuit" (pas besoin d'explication, le titre parle tout seul, je crois !)
- Les "pour la vie" (trois ou quatre par existence...)
- Et tous les autres, c'est-à-dire le magma, un ensemble de gens avec qui on reste 1 mois, 6 mois, 3 ans, parfois même 10 ans mais qui sont cette masse de prénoms, ce ventre mou, cet agrégat de vies que l'on a croisé et avec qui on n'a pas eu cette sensation que notre vie pouvait changer avec eux..."

Finalement j'ai rencontré des "pour la nuit" & "les membres du magma". Aucun "pour la vie".
Chier ! Et pourtant je cherche, je tente ma chance, ben non rien. j'ai un putain de caractere je sais mais bon quand même, merde! Je ne sais plus trop quoi faire. Peut être ne plus chercher, c'est une solution, attendre qu'on me trouve. (Je peux attendre longtemps aussi) Si je ne cherche plus, cela va-t-il me tomber sur le coin de la gueule au moment ou je m'y attends le moins? Etant partisan de provoker les evenements au lieu de les attendre, j'ai quand même un doute là dessus.
Aparté, je viens de me rendre compte que la télé diffusait à la suite en une seule soirée : Stargate, Lost & L world :-) C'est très fun ca occupe cette énorme journée kon appellera Vend-Same-Dimanche.
Je rebosse mardi, quitte à m'emmerder autant voir un minimum de congeneres non? ca changera peut etre mon etat d'esprit durant 8 longues heures sans interêt. Ya pas à dire : C'est ennuyeux, parfois avilissant, souvent minable mais ca occupe.
je me demande même quel jour on est, arf je le saurais qd ce post sera publié. Et de toute façon quel importance? mais les commerces sont ouverts on doit être en semaine. J'ai une belle facilité à perdre la notion du temps dans ces moments là.
J'ai hâte que ces moments passent.
Mais ils reviennent toujours ces temps çi.

Nancy Sinatra commençait sa chanson comme ça :

I was five and he was six
We rode on horses made of sticks
He wore black and I wore white
He would always win the fight

Bang bang, he shot me down
Bang bang, I hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, my baby shot me down

Et la finissait comme ça :

Now he's gone. I don't know why
And till this day, sometimes I cry
He didn't even say goodbye
He didn't take the time to lie

Bang bang, I shot you down
Bang bang, you hit the ground
Bang bang, that awful sound
Bang bang, I used to shoot you down

Les superbes vacances que je envisageais, sont devenues une parodie, un dechirement, un echec, une véritable déception. Je suis revenu sans impression de coupure, l'impression de ne pas être parti, de n'avoir rien fait. Enfermé dans une spirale malsaine. Finalement beaucoup plus abîmé qu'en partant.
Merci pour tout, j'oublierai pas.

Un éclair de lucidité soudain, je me rends compte que la majorité des gens qui m'entourent, pour ne pas dire tous, vivent ou entreprennent de vivre des relations destructrices. Moi aussi, fondamentalement.
Pourquoi?
Le sens des valeurs jadis carré, s'adapte soudainement, se courbe, flechit... Ce qui n'aurait pas été accepté avant l'est dorénavant, pour filer directement dans le compromis sourd, pour ne pas dire sournois. Comme pour contrecarrer une certaine urgence au bonheur.
Rien n'est immuable ni l'amour, ni l'amitié, ni les gens, tout change, tout évolue, tout se brise.
J'ai l'impression de rester le même dans ma propre ambivalence, peut être que je me trompe, en tout cas je ne le vois pas.
De là à décider de changer volontairement pour manipuler à mon tour, il n'y a qu'un pas. Et si je faisais comme tout le monde? Avec un gros MOI MOI MOI d'abord, les autres ne devenant que des outils prêts à servir?
La manipulation est un art, j'ai pu m'en rendre compte dans mon travail (surtout là) mais aussi parmi les êtres proches, pas ma famille, puisque c'est qlqchose qui est assez étranger à notre éducation et qui nous suprend toujours. Mais chez les autres, ceux que je me suis choisis à tort ou à raison.
Malgré le fait que je sois sur mes gardes de façon permanente, une certaine naiveté resurgit au bout du compte et le choc est rude.
Des changements salvateurs se sont operés en 2004/2005, un ouverture professionnelle, un gachis relationnel terminé, une nouvelle liberté acquise. L'idée du moins, était là.
Arrive l'heure de la mise en pratique pour 2005/2006.
Je vais prendre ce dont j'ai besoin & foncer, dommage pour ceux qui resteront sur le carreau :-) Le train ne s'arretera pas. j'ai droit à un pourcentage de victimes non? comme à l'armée.
Je commence cette semaine. Dès vendredi, j'explore. héhé, comprenne qui pourra :-)

Retour de vacances. Retour à la vie réelle. Encore ennivré par les embruns, irradié par le soleil, je sens que le fait de revenir à la dure réalité va être difficile. Tant de bonheur en si peu de temps, tant de rires, de bonne humeur et de bonne ambiance vont me manquer, amour, amitié, coquillages et crustacés, sur la plage abandonnée...
Atteindre une telle plénitude je n'aurais pas cru cela possible, un état de grâce. Bref c'était merveilleux.

(Il pue ce post non? il sent irrémédiablement mauvais ouais... On dirait qu'il y a comme un oiseau mort qlqpart, une vieille mouette en putréfaction dévorée par les vers...)

So, happy face! je ne suis pas à une incohérence près :-)